Les lumières naturelles de septembre
Ci-dessus : Feuilles d'érable sous la lumière vespérale
Ceux qui ne prêtent pas attention au calendrier administratif et regardent l'évolution des plantes dans la nature, peuvent se rendre compte que les feuillages- dans leur majorité- ont perdu ce vert tendre d'il y a trois mois. La poussière a su chasser les rosées des matinées printanières qui ne sont plus qu'un souvenir. Les nids sont- presque tous- abandonnés et le couvert des feuilles, devenu dérisoire, illusoire, ne cache plus ce monde des oiseaux dont les rumeurs s'atténuent avec les premiers vents annonciateurs de l'autre saison....
Elles commencent à tomber, ces feuilles qui servaient de paravent aux amours et aux nichées. Elles sont moins vivantes, ces feuilles, plus jaunes ou marrons. Certaines s'accrochent, tant bien que mal, aux branches et rameaux qui les maintenaient solidement il y a quelques semaines. Une perte d'énergie, de sève et de vigueur, oblige ces branches et ces rameaux à modérer leurs étreintes et à lâcher ce qu'ils brandissaient, fiers, il y a quelques lunes.
Successivement, les arbres et les arbustes s'effeuillent en laissant voir leurs bras tortueux ou raides, solides ou frêles selon les espèces. C'est ainsi que les feuilles plus légères et sans attaches, voyagent ou tournoient dans le ciel à la faveur d'une bise vespérale ou d'un vent matinal.
Les surprises sont multiples : il nous arrive de trouver une feuilles d'arbre ayant fait plusieurs kilomètres. Plusieurs nuits les ont vues sous le ciel étoilé ou cotonneux! Les graines ne sont pas en reste. Elles vont au vent qui les emporte et les fait germer, grandir plus loin....loin de l'arbre-source!
Qui a dit que les arbres étaient immobiles?
Ci-dessus : lumières à travers des feuilles de frêne