Autres petits géants... (Pétale II)
Ci-dessus : liserons dans un jeu d'herbes croisées
Les prairies exposent leurs toiles changeantes au fil des jours et, l'été installe durablement d'autres petites plantes à l'ombre des arbres souverains. Ainsi, le coquelicot marque sa présence rubis entre des graminées vert émeraude et l'herbe à Robert, au nom si peu poétique, promène ses teintes roses parmi les plantes chancelantes.
A l'abri des cerisiers dont les fruits furent ravagés en ce printemps 2018 à cause des intempéries, quelques marguerites, pâquerettes et séneçons jacobées brandissent leurs pétales. Insolemment! Tous ces végétaux, visiteurs de quelques mois, savent capter le regard et arrivent à le détourner des maîtres du lieu : le ginkgo biloba, le pin noir d'Autriche ou les marronniers en alignement, domestiqués et paisibles, comptant sur leurs racines baignant dans la Loire voisine.
Ces fleurs sauvages, errantes et inattendues - au sens strict du terme - ponctuent les champs et les prés de leurs pétales, leurs couleurs et leurs senteurs. Certaines, habituées au lieu de leur naissance, s'y plaisent et s'y attachent durant plusieurs années : en disparaissant et en réapparaissant. Magiquement !
D' autres petites plantes, aidées par le vent, les insectes ou les oiseaux, s'installent ailleurs, partout où leurs graines trouvent terre, humus et temps propices.
Pendant plusieurs semaines encore, ce petit monde favorisé par la lumière, la douceur et quelques surprenantes perles de pluies ou rosées inespérées, s'épanouira, accueillera divers convives terrestres ou volants.
Et, pressés ou non, nous autres humains, nous aurons toujours un regard doux et sensible pour ces petites familles végétales !
M.B.
Restez curieux!
Ci- dessus : parmi l'herbe, deux coquelicots...
