Ces herbes qu'on regarde à peine!
Ci- dessus: lamier pourpre
Avec la lumière du jour plus assurée qu'avant, la douceur qui s'installe et le soleil arrivant à s'imposer de jour en jour, des herbes, spontanément, prennent place ici ou là au gré du vent, des visites des oiseaux et des micromammifères.
Il est donc bien possible, si vos loisirs vous le permettent et si l'heure de sortie après le confinement vous l'inspire, de découvrir ces plantes et de prendre le temps de les apprécier, les connaître pour mieux les protéger.
Et, vous avez les lamiers pourpres qui tapissent tout sol dénudé en lui offrant des petites fleurs roses et des feuilles gaufrées qui rappellent par certains aspects les feuilles de la mélisse ou de la menthe. Plus grand et solitaire, le séneçon commun, humble, sans prétention, tolère tous les coins les plus arides et les plus inattendus en proposant dès le mois de mars ses petites fleurs jaunes accrochées à des tiges plus ou moins tourmentées.
A l'ombre d'un arbre majestueux au feuillage dense, des petites rosettes disputent quelques coins de terre au gazon envahissant. Elles agitent de temps en temps quelques pâquerettes à la cime des tiges chancelantes. Non loin de là, le célèbre pissenlit brandit sa fleur solaire tranchant avec le vert du jardin domestiqué avant de délivrer son pompon serti de milliers de graines. Les enfants, par jeu, les éparpillent en soufflant dessus. Et, cette plante étrange traçante aux feuilles formant une étoile verte qui s'impose partout où la terre lui offre la plus petite place : le gratteron à crochets, qui colle à votre pantalon dès que vous passez trop près de lui.
Bientôt le plantain, petit et grand orneront les coins des rues, des trottoirs et des éboulis les moins regardés.
Tout ce monde vert si négligé, participe à l'univers par sa présence même! C'est à ce titre qu'il mérite tout simplement notre regard. Notre paisible et curieux regard !
Ci-dessus : pissenlit
Ci-dessus : gratteron
