L'Arbre et l'Oiseau

 

 

 

 

Une longue et fidèle relation lie l'oiseau à l'arbre; une certaine entente secrète dont nous n'avons pas forcément les clefs initiatiques. Et, tant mieux !

 

Pourtant, pourquoi l'oiseau ne se poserait-il pas spontanément sur nos épaules, la tête ou sur nos mains? Quelque chose en nous l'effraie, le rebute ou tout simplement l'indispose.

Reconnaissons le, l'arbre est plus hospitalier que l'homme, plus beau et moins intéressé que nous...

 

Ceci nous amène a une réalité qui se reproduit depuis des lustres : la migration des oiseaux au printemps, du sud vers le nord devenu plus clément, naturellement !  Il n' y a pas, bien entendu, que la lumière qui attire les oiseaux, ni l'allongement du jour. Il y a cette donnée fondamentale que la science ne pourrait mesurer tant elle est poétique et qu'elle échappe au cadre rigoureux des savoirs arrêtés et prétentieux des hommes :  l'attrait de l'arbre, la demeure verte et le gîte traditionnel de nos frères ailés.

 

Dès le mois de mars l'arbre commence à s'habiller de feuilles ou de fleurs selon les espèces. Il attend un invité familier qui le comblera de chants, de nids et de petits. En effet, les oiseaux nicheurs sont de retour. Ils s'activent autour de l'hôte prêt à les accueillir à leur prodiguer ombre, festin et repos.

 

Dans un premier temps, quelques passereaux choisiront des conifères ou des arbres à feuilles persistantes pour leur première couvée. Et plus le printemps s'installe, plus les choix des logis se multiplient. Et vous pouvez découvrir des nids à quelques centimètres du sol comme celui du troglodyte mignon ou de l'accenteur mouchet. D'autres  oiseaux plus farouches, prennent possession des branches et des fourches élevées comme le chardonneret élégant, le pinson des arbres ou la linotte mélodieuse...

 

 

Plus tard, quand les journées deviendront encore plus douces voire chaudes, les oiseaux entreront dans cette phase enviée qui les tisse naturellement au monde des arbres comme s'ils avaient toujours été ensemble,  qu'il n' y avait  jamais eu ce rude hiver et encore moins ce départ d'automne vers les pays du sud...

 

Magie de l'évocation !

 

M.B.

 Ci-dessus : à gauche : verdier d'Europe mâle. A droite, chardonneret élégant mâle.

 

 



25/03/2011
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