La double nature de février
Ci-dessous : Adonis
Février " fait glisser nos pas" nous confie la poétesse Rosemonde Gérard. Il peut se révéler terrible pour les plantes, les plongeant dans une dormance sans retour, sans éveil possible. Les grandes gelées sont familières durant ce mois et certains arbustes ou arbres ont souvent du mal à se réanimer aux douces mais faibles lumières hivernales. Il est donc possible que des oliviers, des mimosas ou des figuiers plantés au nord de la Loire soient quelque peu maltraités par de fortes gelées durables. Mais la force et l'énergie des arbres sont concentrées dans des racines profondes qu'elles soient pivotantes ou traçantes. La sève refroidie et calme attend, en silence, les premières douceurs.
Les bourgeons s'ouvrent lentement au rythme des matins d'hiver, glaciaux et porteurs de bienfaits qui annoncent les beaux jours. Des feuilles de rosiers et de quelques arbustes quittent des poches de vie devenues trop étriquées et inutiles.
Les graminées, encouragées par la lumière, montent et s'épaississent en se nourrissant de bienfaits invisibles. Bientôt, les conifères et les persistants fondront dans le décor fleuri garni de feuillages nouveaux. Le printemps est encore loin. Mais la nature dans son inexorable mouvement fait surgir l'adonis, les primevères officinales et quelques courageux narcisses. Il est clair que la lumière plus généreuse dans sa durée, laiteuse et porteuse de vitamines spécifiques magnifie les premiers éclats des fleurs et les premiers étirements des feuilles...
Le réveil de la nature...
M.B.
Restez curieux
Ci-dessus: cornouiller officinal