La Primevère et le Coucou

 

 

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Ci-dessus : primevère officinale

 

Bien loin des maisons et des hommes , tout près  des allées  bordées  de marronniers,  de tilleuls ou d'érables, une fleur frêle expose ses pétales jaunes. A l'ombre du maître des lieux : le Ginkgo biloba, elle rayonne avec sa petite tige et ses cinq fleurs regroupées comme un bouquet naïf, donnant le change au vieillard au tronc séculaire...

 

C'est une primevère officinale. Annuelle, elle s'épanouit et fleurit en mars-avril. Elle apprécie tous les sols, pourvu que les rayons du soleil atteignent son cœur orange et son pied vert chancelant à la moindre bise de printemps.

 

 Elle n'est pas seule. Quelques congénères près d'elle, profitent des lumières douces traversant les longues branches fraîchement feuillues du vieux conifère fossile.  Elles couvrent le pied du géant impassible avec leur drap jaune perlé de rosées du matin. Elles feront partie de son univers un certain temps. Elles lui donneront un supplément  de charme et de présence pendant quelques  semaines...

 

Mais avant de disparaître, elles lui raconteront leur histoire : elles auraient - d'après elles- un autre nom plus populaire  surgissant de l'imaginaire concret des hommes de la terre, des hommes proches de la nature. "La primevère,  disent-elles, grandit et fleurit au moment où - ô  coïncidence  magique!- arrive en France le coucou gris : oiseau  mystérieux  aux comportements peu communs, à  la vie étrange  et unique.  Les hommes, voulant garder en mémoire  cette heureuse rencontre du végétal et de  l'animal eurent l'idée  de nous donner un autre nom, celui de l'oiseau fantôme; celui que l'on entend chanter sans jamais réussir  à  le voir: le Coucou!  Nous sommes donc liées,  ajoutent elles, à  cet oiseau migrateur et, comme lui, nous disparaissons pendant des mois entiers pour réapparaître au printemps. 

 

Nous sommes petites et annuelles face à  toi, Ginkgo biloba, aux noisetiers et aux charmes aux lisières des bois.  Nous sommes aux bords des routes soulignant les fossés. Notre présence  printanière  prouve que notre existence est primordiale dans un cycle naturel et implacable comme le temps!  Sans nous, l'univers serait lacunaire. Sans nous, tu serais moins beau et moins visible au printemps, géant Ginkgo! "

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Ci-dessus coucou gris

 

 

 

 

M.B.

 

Restez curieux!

 

 



25/04/2019
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