Parasite , le gui ?

 

 

 

 

 Il est bien trop facile de qualifier par des mots humains, une plante, un comportement et une allure qui émanent de la nature. Il s'agit d'une attitude confortable que l'on reproduit sans examen ni connaissance approfondis du monde végétal.

 

Permettez-moi de mettre ma livrée verte d'avocat naturel pour défendre cette plante qui sait produire sa propre chlorophylle et son propre sucre pour vivre. Permettez-moi de la trouver belle et farouchement tenace malgré sa petitesse et sa discrétion au printemps et en été.

 

C'est bien toi le gui qui ornes les branches nues des peupliers, des arbres fruitiers et autres aubépines et robiniers...

 

C'est bien toi qui leur donnes cette allure d'arbres à pompons où une certaine verdure demeure et dont tu assures l'existence. Tu n'es pas un parasite. Tu participes à ton niveau, avec ta nature à la représentation générale de l'univers.

 

Tu produis des baies blanches translucides  et comestibles et tu peux vivre plus de quarante ans, dit-on. Tes feuilles sont toxiques comme tes branches cylindriques. Mais tu n'as pas de pied, tu préfères t'agripper avec tes suçoirs à l'arbre hôte.  Mais garde- toi de convier d'autres guis. Il arrive que celui qui te reçoit se fatigue et meurt...

 

Et là, les hommes seront prêts à te jeter aux orties ! Mais, je répète, tu n'es pas un parasite.

 

Ton histoire peut être racontée comme un conte : tu es né d'une graine ingérée par la grive draine ou la fauvette à tête noire. L'oiseau, en laissant ta graine germer sur l'une des branches de l'arbre qui t'accueille, ne sait pas qu'il conçoit ton arrivée au monde.

 

Ta graine, cher gui, fait partie de la fiente de cet oiseau qui n'a pu manger que la chair du fruit. Cette graine colle amoureusement à la branche élue et grandit à la faveur d'une température qui monte et facilite son épanouissement.

 

Il est bien paradoxal que toi, que l'on fixe au plafond ou à une poutre de maison pour un éventuel baiser de tendresse, tu sois également qualifié de plante parasite!

 

Je garde de toi, cher gui, ton symbole positif : bienveillance, amour et conciliation.

 

 

Je ne participerai pas à l'anathème populaire.

 

 

M.B.

 

 

 

 

 

 

 



24/01/2011
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