Parlez-vous le langage des haies ?

 

 

 

 

Ingénieuse l'idée du premier homme ayant pensé un jour à "édifier" un mur vert à la place d'un mur en pierre pour empêcher la divagation des animaux domestiques et poser un obstacle vivant et esthétique au vent.  Nous sommes toujours charmés par cette initiative et nous la préférons souvent à d'autres alternatives : ciment, béton et autres briques modernes.  Tant mieux!

 

La haie, véritable ligne de séparation entre deux espaces,  génère une rupture surlignant la plaine comme les sourcils marquent le visage et séparent le front du reste de la face humaine. Il y a, bien entendu, les grandes haies de chênes, de hêtres, de charmes, de noisetiers et autres robiniers aux feuilles frémissantes; les petites haies faites de ronces, de cotonéasters de viornes et  de genêts...

 

Mais, demeure toujours ce souci de rompre une monotonie naturelle, arrêter au sens strict du terme un regard, le capter ; susciter in fine, la curiosité de celui qui se retrouve, soudain, face à une haie, après une longue et éreintante promenade.

 

Qu'elle soit dense, taillée ou libre dans son développement, la haie est une véritable bénédiction naturelle pour la biodiversité qu'elle loge. Elle est aussi un obstacle aux remous dangereux de la terre et ses périlleux glissements. La haie sert aussi à filtrer l'eau, ralentir sa course pour en amoindrir l'érosion et l'affaiblissement des plantes.

 

Aujourd'hui, les soucis humains en matière de créations de haies ont légèrement changé. L'esthétique et la recherche de certaines formes ont gagné l'esprit des spécialistes et des amateurs de paysages campagnards ou citadins.

 

Dans l'établissement de Marmoutier, quelques haies denses et droites découpent l'aire de stationnement et la compartimentent en la dotant d' un vert changeant : viorne ridée, cotonéaster, laurier du Portugal et éleagnus s'enlacent dans une sorte de parade harmonieuse où les feuilles, fleurs et baies ponctuent les saisons comme des notes de musique.

En ouvrant les yeux et certainement les oreilles, il est possible d'entendre ça et là, sur cette aire qu'occupent des monstres de fer aux pieds sentant le goudron, des trilles d'oiseaux nicheurs et quelques bourdonnements discrets qui nous rappellent que la nature est toujours là !

 

Tendons l'oreille !

 

 

M.B.

 

 

 



17/02/2011
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