Quelques essences inattendues
Il y a quelques arbres inattendus à Marmoutier et dont on ne soupçonne pas l'existence dans un établissement scolaire. Contrairement aux tilleuls et aux marronniers qui sont bien visibles et assez nombreux, on peut compter les arbres rares et discrets sur les doigts d'une seule main.
A l'entrée de l'école, à gauche de l'imposante porte en bois, qu'on appelle aussi Portail de la Crosse, se dresse un acacia de constantinople ou albizia. C'est un sujet adulte qui fleurit en été mais dont l'emplacement n'est pas des plus conformes à l'espèce. En effet, cet acacia affectionne les espaces ouverts où il s'épanouit et grandit comme un immense parasol.
D'autres sujets non moins inattendus à Marmoutier attirent notre regard : les ormes champêtres. Ils sont alignés en arc sur les bords goudronnés du perron Saint-Michel et semblent quelque peu gênés par la proximité de quelques tilleuls isolés, un if, des viornes un peu rabougries mais qui donnent toujours, généreusement, des fleurettes blanches.
Une autre essence rare occupe le sol de notre établissement et semble échapper à tout regard : le micocoulier de Provence. Cette espèce de lumière qui sait survivre au nord de la Loire grâce à sa rusticité naturelle a su s'acclimater au temps humide de la Touraine et trouver une place à part dans le grand parc de l'école.
Un bel exemplaire sauvage grandit et fleurit dans un coin insolite de Marmoutier : le cognassier !
Voici un fruitier complètement inattendu dans un établissement scolaire. Il vit et grandit à l'écart et loin des passages massifs et bruyants des marmoutiens. Il a su trouver une place assez improbable au dos d'un mur d'un ancien atelier à gauche du gymnase de l'établissement. Là, il s'épanouit loin des rumeurs et des pas, mais aux contacts divers de graminés, d'arbrisseaux, d'orties et de fleurs des champs.
C'est ainsi que des sujets rares côtoient des espèces communes pour la beauté de l'ensemble !
M.B.
